Article
Replay — #2 REX : témoignages sur les usages des cartes de Wardley
Mathieu Jolly
Auteur
Après le succès de la première session, j’accueillais, le 17 décembre 2024, quatre autres pionniers de la communauté française des cartes de Wardley. L'occasion était à nouveau toute trouvée pour discuter des différents usages qu'il est possible de faire des différents outils qui composent le framework des cartes de Wardley.
Rejoindre la communauté francophone sur LinkedIn
Replay
Le replay est disponible sur YouTube ou ci-dessous :
Times code
- 00:00 Introduction
- 03:14 Olivier Wulveryck — Architect et CTO chez OCTO Technology — Secteur technologies de l’information
- 15:41 Thomas Wolf — Directeur plateforme technologique — Secteur technologies de l’information
- 27:59 François Bivaud — Architecte dess systèmes d'information à la DSI de France Travail — Secteur technologies de l’information
- 42:43 Laurent Bossavit — Consultant Principal pour le cabinet de conseil WeValue — Secteur technologies de l’information
Introduction
Au début de la conférence, le framework des cartes de Wardley a été introduit par Mathieu Jolly en utilisant l’allégorie de l’orchestre. Le support de présentation est le suivant :
Synthèse
Olivier Wulveryck 
Architect et CTO — Secteur technologies de l'information
Olivier Wulveryck sur LinkedIn
Usages
- Il utilise l'axe d'évolution pour correctement comprendre les attentes du marché sur les composants qu'il traite. Cette approche lui permet d'identifier les plafonds de verre à briser pour que ses clients restent bien positionnés dans le marché. (évolution)
- Il couple l'usage de l'évolution avec le volant d'inertie de David Anderson. (évolution + chaîne de valeur)
- Il utilise le modèle de l'évolution dans des discussions avec ses collègues qui comprennent parfaitement le modèle de l'évolution. De cette manière, cela les aide dans leurs prises de décisions.
Ses conseils
- Il voit énormément de valeur dans le modèle de l'évolution de Simon Wardley et concentre son énergie dessus. Il ne va pas forcément étendre l'analyse à toute la chaîne de valeur.
- Pour Olivier, on a compris le modèle de Wardley quand la carte nous surprend.
- Il déconseille de présenter la théorie du modèle qui peut s'avérer fastidieuse. Il privilégie l'explication de son utilité pour des problèmes concrets.
Ressources
Olivier vous propose d'explorer les threads que Simon Wardley postait sur Twitter : https://github.com/owulveryck/wardleynotes.
L'usage combiné du volant d'inertie et des cartes de Wardley est décrit dans le livre de "The Value Flywheel Effect de David Anderson".
Thomas Wolf 
Directeur plateforme technologique — Secteur technologies de l'information
Thomas Wolf sur LinkedIn
Usages
- Comment supporter la trajectoire de modernisation de système d'information. Cela lui permet d'aligner la valeur produite et l'effort à investir pour la modernisation du système.
- Il utilise beaucoup le climat de coévolution des pratiques.
- Dans un usage plus avancé, Thomas ajoute, sur la carte, un calque de structuration des équipes et de typologies des équipes. Thomas s'inspire ici de l'approche de Team Topologies avec leur notion d'équipe plateforme.
Ses conseils
- Thomas conseille d'utiliser la carte comme un support de discussion à la construction de la trajectoire. C'est la construction et l'échange qui apportent de la valeur, plus que l'objet.
- Il introduit très peu de théorie sur le modèle des cartes de Wardley. Les questions arrivent pendant la pratique.
Ressources
Dans son intervention, Thomas mentionne la conférence Crossing the River by Feeling the Stones de Simon Wardley au salon GOTO de 2018 : https://youtu.be/2IW9L1uNMCs
François Bivaud 
Architecte des systèmes d'information à la DSI de France Travail — Secteur technologies de l'information
François Bivaud sur LinkedIn
Usages
- François utilise les cartes de Wardley avec les startups de France Travail pour les accompagner dans la « plateformisation » de leur système.
- Dans des ateliers Domain Driven Design, il utilise la logique d'évolution des activités en milieu compétitif comme une heuristique de découpage de ses domaines. C'est un usage qui s'éloigne de la théorie du framework des cartes de Wardley.
Ses conseils
- Il demande aux équipes d'arriver avec un story map ou une liste de leurs activités pour démarrer l'atelier de cartographie.
- À la phase de positionnement de la chaîne de valeur dans l'évolution, François conseille de ne pas faire explorer ce qui n'est pas pertinent selon les critères de l'entreprise. Dans son travail, il ignore les composants qui sont en haut à gauche de la carte dont l'exploration n'apporte pas de valeur. Toutefois, il creuse ce qui est le plus à gauche de la carte en phase Genèse et sur-mesure.
- Comme dans les précédentes interventions, François insiste sur l'importance du chemin plus que du résultat.
- Chez France Travail, le Lean Canvas est complémentaire aux Cartes de Wardley. Temporellement, les cartes de Wardley sont positionnées après le Lean Canvas.
Ressources
En filigrane François utilise l'approche de Susanne Kaiser qui combine les outils Wardley Mapping, DDD et Team Topologies. Le site InfoQ en fait la synthèse (🇬🇧).
Laurent Bossavit 
Consultant Principal — Secteur technologies de l'information
Laurent Bossavit sur LinkedIn
Usages
- Les cartes de Wardley l'aident à diminuer la charge cognitive quand il est confronté à de la complexité. Son usage plus personnel lui permet de structurer ses réflexions et de sortir des solutions toutes faites.
- Il utilise aussi les cartes collectivement. Dans ce cas, la discussion qui émerge à la construction de la carte fournit le plus de valeur. De plus, dans la discussion, il est très attentif à l'identification des pipelines qui représentent les multiples options pour répondre à un même besoin.
Ses conseils
- Pour Laurent, la construction de la carte apporte aussi beaucoup de valeur, contrairement au résultat de la carte en lui-même.
- Laurent ne fait pas un usage intensif des cartes de Wardley. Il invite toutes les personnes qui hésitent à ne pas dramatiser l'usage.
- Il limite son utilisation collective, car elle nécessite de dépasser la barrière de connaissance minimum que nécessitent les cartes de Wardley.